mercredi 23 mai 2018

Un homme a eu la main arrachée par une grenade GLI-F4 ce mardi 22 mai


Un défenseur de la ZAD mutilé par une grenade


La personne amputée de la main l’aurait été suite à un plaquage au sol par la gendarmerie.

Le récit de la gendarmerie, qui consiste à dire que l’homme se serait blessé en tentant de renvoyer la grenade vers ses lignes, est contesté par des opposant-es présent-es sur place. D’après des témoignages recueillis par Radio Klaxon, la radio des habitant-es de la ZAD, « la personne qui a été blessée à la main a voulu ramasser la grenade pour la repousser et laisser passer ses camarades et elle a été plaquée au sol par la gendarmerie, c’est à ce moment exact que la grenade a explosé »

Dès l’aube, une cinquantaine de fourgons de gendarmes mobiles et deux blindés étaient sur la zone pour sécuriser les opérations de destruction d’habitations et de déblayage des routes. Vers midi, aux alentours de la Châteigne — dont les bâtiments ont été détruits la semaine dernière —, un homme a été blessé à la main par une grenade utilisée par les gendarmes. Il a été évacué en ambulance. En début de soirée, on apprenait qu’il avait dû être amputé.

Communiqué de l’équipe médic et du groupe de soignant.e.s de la zad

Aux alentours de midi ce matin, une personne aurait été blessée gravement suite à une charge impliquant des tirs venant de la gendarmerie. La présence policière nous ayant empêché de porter secours à cette personne, nous ignorons ce qu’elle est devenue et la nature exacte de ses blessures. Depuis plusieurs semaines, nous alertons de la dangerosité avec laquelle sont utilisées les armes de la police. Nous déplorons la situation dramatique d’aujourd’hui mais n’en sommes pas surpris. 
Nous avons déjà dû prendre en charge plus de 300 blessés lors de ces dernières semaines suite, entre autre, à des tirs de grenades GLI-F4, grenades de désencerclements et flah-balls. Nous réaffirmons que ce que le gouvernement met en œuvre pour réprimer la zad est susceptible chaque jour de provoquer un mort, tout cela pour continuer à détruire des maisons et lieux de vie. Nous aimerions pouvoir dire que toute la lumière sera faite sur cette affaire mais, le classement sans suite de toutes les plaintes déposées suites aux violences policières du printemps 2016 à Nantes montre bien qu’il n’y a pas de justice à attendre pour ces victimes. 
La situation d’aujourd’hui repose plus que jamais la question suivante : jusqu’où l’État est-il prêt à aller pour combattre les formes de vie collectives qui ne rentrent pas dans leurs cases ? 
Il faut que le dispositif policier se retire enfin de la ZAD et cesse ses attaques.


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