mardi 5 juillet 2016

Le 5 juillet, colorons tout !

Loi Travail, douzième épisode...

Manifestation du 5 juillet 2016 à Paris 

Place d'Italie à la Bastille 14 heures:



Des Flics patrouillent et contrôlent tout Paris depuis 12H
13h10: Fouilles aussi à Corvisart, à Denfert où il semble y avoir une nasse. Pour ce qui est de la manif Place d’Italie, les flics contrôlent et fouillent tout le monde. Compliqué de rentrer avec des lunettes de piscine...
13h45: Nasse à l’entrée de place d’Italie, boulevard Auguste Blanqui. Les flics ne laissent pas passer une centaine de personnes venues rejoindre la manif. 
Manif Assemblée nationale "faut tenir jusqu'au soir, après les loups vont sortir".
18h10: Les flics contrôlent les sacs devant l’Assemblée nationale. Environ 300 à 400 personnes sont encerclées par les flics.
19h10: Arrestations très violentes devant l’Assemblée Nationale alors qu’il n y a pas de violences du côté des manifestants. Il y a environ 300 personnes devant l’Assemblée Nationale et 400 personnes place de la Concorde. Le tout dans des nasses policières. Le dispositif policier est complètement dingue, il y plus de 150 camions garés rue de Rivoli par exemple...
Rue de Lyon est bloquée au trafic.
20H: Plusieurs groupes d’une centaine de CRS et gardes mobiles sillonnent la place de la Concorde.
21h30: Les gens nassés sur le pont de la Concorde sont ramenés par groupes de 10-20 jusqu’au métro Concorde par des dizaines de gendarmes mobiles. Le métro est complètement occupé par des flics anti-émeute...


Le 5 juillet, reprenons notre droit de manifester, déclarons la guerre des couleurs.
Amenez vos pigments/peintures et faisons exploser nos couleurs à partir de 15h36.

Les deux dernières journées de manif ont été compliquées à vivre pour nous tou-te-s. Manifestations-manèges en rang deux par deux, multiplication des contrôles (jusqu’à des kilomètres aux alentours),  nasses et centaines de détentions administratives et montrent plus que jamais que le gouvernement s’entend avec la préfecture pour nous rendre impossible les protections et l’accès aux manifs en groupe. S’il est de plus en plus difficile d’entrer dans le périmètre d’une manif avec de quoi se protéger, il devient presque impossible  de s’y rendre avec de quoi être offensives-fs. Le 28, la nasse à la bourse du travail a fait bouillir la marmite, on veut nous empêcher de nous organiser.
On nous impose un cadre que nous méprisons, mais qui nous contient pourtant, collectivement. Un cadre policier, dont nous sommes aujourd'hui trop familier-e-s, composé de barrages, de flics, de grenades, de gaz, de tonfas, de flashballs, et de canons à eau. Un cadre répressif qui sert une politique de la peur. Un cadre qui cloisonne et qui nous empêche de rencontrer le non manifestant au cours de la plupart des manifestations. La rencontre se fait donc a posteriori, visuellement, par les traces de notre passage sur les murs, par les pavés manquant, par les vitrines brisées. Souvent, cette rencontre n’a pas lieu, elle est créée artificiellement par le traitement négatif de nos luttes dans les médias mainstream.
Aujourd’hui, la stratégie du pouvoir est celle de la criminalisation et de l’invisibilisation de nos luttes. Mensonges médiatiques, tentatives d’instrumentalisation de l’opinion publique et désarmement participent à cette tactique de décrédibilisation. Le 5 juillet, il faut que le gouvernement comprenne que nous ne lâchons rien, que leur stratégie de la peur ne fonctionne pas, et celle de la division encore moins. Refusons de nous taire. Refusons de manifester en vase clos, sans bruits et sans éclats. Continuons à détruire et à créer, à inventer de nouvelles perspectives.

Le 5 juillet, apportons trois éléments faciles à dissimuler : des pigments de couleur, des bouteilles d’eau, et de la farine. Avec un bon mélange, votre bouteille se transforme en arme de coloration massive. A partir de 15h36, nous colorerons le monde de la loi El Khomri toutes et tous ensemble, que l’on soit à Paris, Rennes, Nantes, Toulouse, Lyon, Strasbourg, en pleine campagne, au milieu d’une nasse, dans un bus en train d’être emmené-es au commissariat ou dans le cortège d’une manifestation, aspergeons ce que l’on veut de couleur, chacun étant libre de choisir sa/ses cibles.

Nous ne nous diviserons pas, ces multiples jets de couleurs synchronisés permettront de nous unir face au gouvernement et à leurs forces armées, de les aveugler, de leur rendre la tâche plus compliquée, de réaffirmer d’autres moyens d’expression que ceux que l’on veut nous imposer et qui nous brident. Réinventons ensemble les moyens de nous inscrire dans le paysage, dans l’espace urbain. Ces couleurs nous permettront d'être présent-e-s sur chaque façade des institutions, des banques que nous croisons, des murs en général. Reprenons notre liberté de manifester, rendons la vie aux murs trop gris offrons leur la parole, redonnons leur des couleurs!

 Email de contact: coloronstout75_AT_gmail.com


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