jeudi 21 juillet 2016

La Police de proximité en Banlieue Nord

Dernières minutes: Les autorités policières affirment qu'Adama Traoré est mort d'une "Grave affection". Alors qu'ils ont systématiquement menti depuis 50 années, il faudrait les croire sur parole...
Mort d'Adama

Questions à l’avocat de la famille, Me Frédéric Zajac.

Pourquoi avoir demandé vendredi une contre-autopsie du corps d’Adama Traore ?
Frédéric Zajac. Pour deux raisons : d’abord parce que la première autopsie ne donnait pas les causes du décès. Elle a constaté une ‘infection grave’, mais sans la relier avec la mort d’Adama, le 19 juillet dernier. Deuxième objectif : lever toute ambiguïté sur ce décès. Dans ce cadre, il me paraît naturel que plusieurs médecins se penchent sur ce problème, afin qu’on s’approche au plus près de la vérité. Il ne s’agit pas de contester la première expertise, mais d’avoir le plus d’informations possibles pour renseigner la famille.
 

Quel retour avez-vous sur cette demande ?
Frédéric Zajac. Elle devrait être accueillie favorablement par la juge d’instruction Emilie Burguière, qui a été nommée dans cette affaire et en qui j’ai toute confiance. Cela devrait se faire très rapidement, le feu vert pourrait être donné dès ce mardi matin. Il faudra ensuite mobiliser de nouveaux experts, à partir d’une liste établie par la cour d’appel de Versailles ou de Paris. L’autopsie aura lieu dans la foulée. 

La famille est restée très digne après ce décès, et a dit ‘faire confiance à la justice’. Elle est néanmoins convaincue qu’Adama a été victime de violences policières…
Frédéric Zajac. Les dossiers mettant en cause les forces de l’ordre sont toujours compliqués. J’ai assuré à la famille d’Adama que nous ouvrirons toutes les portes pour obtenir la vérité. Cela commence plutôt bien avec la nomination de cette juge indépendante qui fera tout, je pense, découvrir la vérité. Ce qui interroge dans cette affaire, c’est qu’on a fait courir le bruit, au début de la procédure, qu’Adama était recherché pour une affaire d’extorsion de fonds, ou qu’il se serait opposé à l’interpellation de son frère. Or, c’est parfaitement faux. Pourquoi alors véhiculer ces fausses informations ? 

Peut-être pour tenter de ‘justifier’ un problème qui serait survenu pendant son arrestation. C’est ma conviction.


Comment un gouvernement qui est responsable de plus de 2000 blessés en cinq mois de simples manifestations contre la Loi Travail, voudrait-il protéger qui que ce soit? 
Avec un État d'Urgence dirigé contre sa propre population qu'il matraque en permanence et par tous les moyens?
L'avilissement de la Chose Publique est sans limites, un quarteron de crapules terroristes dirige cet État français ignoble !

Sniper humanitaire
En France les "Forces de Sécurité" agissent comme en territoire étranger hostile et finalement inconnu. 
C'est la raison d’être de ces hélicoptères comme en Libye ou en Syrie.

La photographie ci-contre a ceci d'admirable qu'elle montre un fac-similé des Escadrons de la mort sud-américains (de l’école française...)
Des centaines de fonctionnaires, 265 policiers et gendarmes, 65 sapeurs-pompiers. sont mobilisés.
Le tout pour étouffer une révolte légitime après le meurtre d'un innocent par des gendarmes et alors même que seulement 6 flics sont chargés de sécuriser la ville de Nice un 14 juillet de Feu d'Artifice...

Selon la source officielle, Adama, 24 ans, décède le jour de son anniversaire dès suites « d’un malaise cardiaque » entre les mains des gendarmes...
« Lorsque les gendarmes sont arrivés, Adama est parti en courant parce qu’il n’avait pas ses papiers sur lui. Ils l’ont coursé et l’ont rattrapé alors qu’il tentait de se cacher dans le jardin d’un mec qu’on connaît. Adama a dit “je me rends”. Ils l’ont boxé. Un “justicier” a tenté de les séparer, mais ils lui ont mis la tête au carré. Ils l’ont embarqué ensuite à la gendarmerie de Persan. Là-bas, je l’ai retrouvé entouré de cinq ou six gendarmes. Il était au sol, les mains menottées dans le dos. Il ne respirait plus, il était sans vie. Il avait du sang sur le visage. J’ai vu un gendarme qui faisait partie de ceux qui nous ont interpellés. Il avait un t-shirt blanc et je l’ai vu revenir après avec un t-shirt plein de sang, celui de mon frère. Ma compagne était là, elle l’a vu aussi. Adama n’a pas eu de crise cardiaque, ils l’ont tabassé. »

Mercredi, les proches d’Adama et militant-e-s contre l’impunité policière se sont rassemblés devant la mairie de Beaumont-sur-Oise pour s’exprimer devant les médias. Le préfet du Val-d’Oise devait tenir une conférence de presse mais il a préféré l’annuler (tiens donc...). Un sit-in pacifique est ensuite organisé devant la gendarmerie où le corps inanimé et ensanglanté d’Adama a été vu, la veille, par son frère Baguy.
Intolérable rassemblement pour l’État qui rapidement demande l’intervention des gendarmes mobiles afin de gazer et matraquer violemment (sans sommation) les gens devant l’entrée des locaux.

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