lundi 23 septembre 2013

Anéantissement de l'individu et esclavage en Russie

Avant le Goulag

Pussy Riot en grève de la faim

Et menace de mort

Alors que Poutine croyait avoir redoré son blason et repris la main avec son coup diplomatique qui le place au centre des négociations sur le dossier syrien, il risque de tout perdre du crédit qu'il avait gagné depuis les nouvelles révélations des Pussy Riot sur l'indignité de son système carcéral.
Dans le gigantesque charnier qu'est devenue la Syrie il n'y a rien à choisir. Entre la Peste Poutine,  le Choléra Obama, les Cancers islamistes et le SIDA Sioniste, juste un moment d'autodestruction intégrée comme le capitalisme finissant en produira de plus en plus, vertige et agonie au menu de ces démences...
Les Pussy sont à Poutine ce que Snowden est à Obama, une sérieuse épine.
La notoriété des Pussy est suffisante pour que des menaces sur la vie des deux prisonnières relance les pressions internationales au bon moment. Le timing est juste pour Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, Poutine ne peut se permettre une rechute pour si peu maintenant.   

Pour briser la grève de la faim de Nadejda Tolokonnikova les services pénitentiaires russes l'ont placé en cellule d'isolement DISCIPLINAIRE.

«Ce n'est pas une cellule disciplinaire, a indiqué un larbin de Service cité par l'agence FSB Interfax. Elle se trouve dans une cellule isolée de 7 mètres carrés, dans des conditions confortables: un lit, un réfrigérateur et un WC», a ajouté le prétendu porte-parole.
Le chef de la commission régionale du secteur pénitentiaire, Guennadi Morozov, avait annoncé plus tôt dans la matinée à l'agence Ria-Novosti que Nadejda Tolokonnikova avait été placée dans une cellule disciplinaire.

Dans une lettre transmise à la presse par son avocat Nadejda Tolokonnikova, ancienne étudiante en philosophie est mère d'une fille de cinq ans, fait le récit des conditions en vigueur dans le camp de travail pour femmes n°14 de Mordovie (600 km à l'est de Moscou), où elle purge une peine de deux ans de détention.

Dans une plainte séparée, adressée à la justice, au directeur des services pénitentiaires russes et au délégué aux droits de l'Homme Vladimir Loukine, elle accuse le directeur adjoint du camp Iouri Kouprionov de l'avoir menacée de mort le 30 août après qu'elle se fut plainte des conditions de détention et de travail.

La grève de la faim, sa seule issue: «Ce lundi 23 septembre je me déclare en grève de la faim. C'est une méthode extrême, mais j'ai la conviction que c'est la seule issue pour moi dans cette situation»

Au Goulag de  Mordovie les détenues sont systématiquement humiliées et réduites à l'état d'esclavage. Elles sont forcées de travailler 16 à 17 heures par jour, privées de sommeil et des conditions d'hygiène élémentaires. «J'exige que l'on nous traite comme des personnes humaines, et non comme des esclaves». Elle explique que sa brigade, employée à coudre des uniformes de police, embauche à 7H30 pour finir à 0H30, avec au maximum quatre heures de sommeil et un jour de repos tous les mois et demi.

"On a les mains piquées par les aiguilles et pleines d'éraflures, le sang se répand sur la table de travail mais on continue à coudre"
Toute incartade, tout relâchement est puni de sanctions, notamment collectives, de manière à dresser les détenues les unes contre les autres.
«Le régime dans le camp est fait de telle manière que l'anéantissement de l'individu et sa transformation en esclave silencieux sont réalisés par les détenues elles-mêmes, celles qui sont cheffes de brigade et reçoivent des ordres de la direction», écrit-elle.

Selon Nadejda, une des détenues a été amputée d'une jambe et des doigts d'une main après avoir été maintenue des heures à l'extérieur en hiver. D'autres sanctions peuvent consister en l'interdiction de se laver, d'aller aux toilettes, de boire et manger, ajoute Nadejda Tolokonnikova.

Nadejda Tolokonnikova avait été condamnée en août 2012, avec ses deux camarades, à deux ans de détention pour une «prière punk» contre Vladimir Poutine chantée dans la Cathédrale de l'Argent Sale à Moscou, honnis par beaucoup de croyants. Mais la désinformation des FEMEN à amoindrit le message des Pussy Riot qui visaient la corruption du régime Poutine et du Pope Kiril ( qui loue cette cathédrale du Christ-Sauveur aux gangs qui ont financé sa construction  pour leurs banquets...) et pas les croyants en tant que tels.


Fin du Texte lu par Maria Alekhina à son procès:

".../...Parce que vous ne pouvez me priver que d’une soi-disant liberté. C’est la seule qui existe sur le territoire de la Fédération de Russie. Ma liberté intérieure, personne ne pourra me l’enlever.
Elle vit dans le verbe, elle continuera à vivre quand elle parlera grâce aux milliers de gens qui l’écouteront. Cette liberté continue dans chaque personne qui n’est pas indifférente et qui nous entendent dans ce pays. Dans tous ceux qui ont trouvé en eux les éclats de ces processus, comme autrefois Franz Kafka et Guy Debord. Je crois, que c’est justement l’honnêteté et la puissance de la parole, et la soif de vérité qui nous rendront tous un peu plus libres. Cela, nous le verrons."
 
Maria Alekhina, 8 août 2012,

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