vendredi 26 octobre 2012

Dictature poutine



Tolokonnikova 22 ans et Alekhina 24 ans, toutes deux mères d'un enfant, ont été condamnées en août à deux ans de camp.
Nadejda Tolokonnikova est arrivée au camp de travail N°14 en Mordovie (500 km à l'est de Moscou), réputé pour ses conditions de vie très dures.
Maria Alekhina est arrivée dans le camp N°32 à Perm. Le camp de Perm se trouve dans la ville à 1.400 km à l'est de Moscou.

Katia Samoutsevitch (sortie de prison le 10 octobre):

Êtes-vous heureuse de respirer l'air de la liberté?

"Il n'y a pas d'euphorie, ni de sentiment vraiment positif car Nadejda et Macha sont toujours derrière les barreaux. Je suis triste, aussi, de constater que mon pays ressemble de plus en plus à la Biélorussie. Des opposants politiques sont arrêtés ou convoqués pour des interrogatoires, comme Sergueï Oudaltsov. Partout en ville, les forces spéciales (les OMON) sont déployées et prêtes à agir à tout moment. Elles stationnent dans des bus a proximité de toutes les grandes places de Moscou afin de bloquer d'éventuels manifestants. "

Quelles étaient vos conditions de détention à Moscou?

"En prison tous les jours se ressemblent. Pendant, la journée, les contrôles sont incessants: plusieurs fois par jour, les détenues doivent sortir dans le couloir, se compter à voix haute et signaler que tout va bien. D'autres part, les perquisitions sont fréquentes dans les cellules: l'administration cherche des téléphones portables."
"La censure du courrier est la norme: l'administration lisait tout, mes notes, mes lettres. Les seules personnes qui avaient le droit de me voir étaient mon père et mes avocats. Du coup, je souffrais de l'absence d'ordinateur, d'internet et du téléphone. C'est dur de rester en tête-à-tête avec le poste de télévision d'où ne sortent que des mensonges. Cela m'a donné une idée de ce que pensent les Russes qui s'informent exclusivement par la télévision."
"A la télé russe, personne n'a jamais évoqué le contenu de notre chanson. Les autorités n'avaient qu'un seul objectif: défigurer notre travail. Pendant le procès des Pussy Riot, mes camarades de cellule m'ont beaucoup soutenue moralement. Les journées d'audience étaient longues. Je me levais à 5 heures du matin et je rentrais du tribunal à minuit sans avoir rien mangé. Mes voisines gardaient mon repas, le chauffaient. Elles m'attendaient toujours." 





La traduction en français (ici English version) de la déclaration de Maria Alekhina à son procès est falsifiée par le "Nouvel Observateur" comme on devait s'y attendre. En effet la fin du texte est tronquée dans la traduction alors qu'on entends distinctement en Russe le nom de Guy Debord lire traduction correcte et complète ici ce qui à notre connaissance est une première dans un "Procès de Moscou" rien de tel dans le film de l'OBS.
Il ne faut surtout pas oublier que c'est le petit film réalisé par les Pussy Riot pour internet qui, à partir d'un premier Buzz à permis la médiatisation en bonne et due forme et par la suite une avalanche de déclarations d'intention par tous les habitués de la désinformation et du spectacle. Il ne s'agit en aucun cas d'une simple performance musicale Punk mais d'une attaque révolutionnaire bien pensée contre la fusion Église Orthodoxes/KGB-FSB de Kirill l'antéchrist et Poutine la salope.

 

   CIA Collectif International Autonome 

 

Plusieurs opposants russes, dont Sergueï Oudaltsov (Front de Gauche) et Alexeï Navalny (libéral capitaliste), ont été interpellés samedi 27 octobre à Moscou lors d'une action de soutien aux militants détenus dans le cadre d'une enquête pour "préparation de troubles massifs".

"Je marchais sur le trottoir. J'ai été interpellé sans explication. Je me trouve dans un autobus" de la police, a écrit sur Twitter Sergueï Oudaltsov, inculpé vendredi dans le cadre de cette enquête, et qui encourt dix ans de camp.

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