mardi 3 janvier 2012

Sans Nuances


La sortie du livre Le Temps du SIDA  du Docteur Michel Bounan en 1992 sur le HIV a été l'occasion d'une désinformation et censure déguisée. En effet le livre fut refusé par de nombreux éditeurs avant de trouver enfin sa place aux éditions Allia.
Par la suite une cabale destinée a effrayer les lecteurs potentiels d'un tel livre (Qui développait alors une analyse sociale et historique de l'épidémie en s'appuyant sur la théorie critique des situationnistes) fut menée dans tout l'espace médiatique français. Michel Bounan, rapidement soutenue par Guy Debord (il devint son ami et son dernier médecin) découvrit au centre de cette opération l’inoxydable Serge Quadruppani, alors Directeur de publication du journal MORDICUS mais aussi ami et complice du fils du célèbre commissaire Dauvé. Ancien RG politique en charge des gauchistes et collaborateur notoire et efficace qui fit l'admiration de la Police SS de Paris du temps de sa jeunesse pour la qualité de ses Filoches (filatures).
Ce très brave homme faisait organiser dans son propre appartement de l’Île de la Cité les réunions politiques des amis "Ultra-Gauche" de son fils adoré, (qui changeât son nom en Barrot...) lui-même est d’ailleurs toujours copain avec les milieux anarchistes-bisounours  (qui louent le sérieux de ses analyses) mais se disant "Communiste", un vrai conte de fées...
Serge Quadruppani est surtout connu comme l'importateur principal du Révisionnisme-négationnisme dans les milieux dit "Ultra-Gauche" et "libertaires". Cinq années de dur labeur avec son pote Dauvé/Barrot et pas moins de trois revues (La guerre sociale, le brise-glace, la banquise) au début des années 1980 inondèrent les librairies gauchistes de leur prose inspirée par les Chambres à gaz et leur négation. Guy Debord avait écrit quelques vérités sur SQ à propos de son livre L’antiterrorisme en France, il s'agissait des Moustaches d'une Bourrique (Lire: Cette Mauvaise Réputation). Le beau serge est aussi auteur de policiers romans ou l'inverse...
Le gauchiste Didier Daeninckx lui aussi auteur de Polars, s’inquiétât de leur présence chez son éditeur et réagit sainement en dévoilant le CV des deux acolytes. Démasqués en partie les deux rédigèrent pour leur défense un curieux texte (Les ennemis de ma grand-mère ne sont pas les amis de mon grand-père ou peut être  "Les Ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis" ) plusieurs fois remanié et signé par d'autres pour faire nombre.
Daeninckx cru voir ici une infiltration fascisante des milieux gauchistes-libertaires mais ne compris pas les buts de cette  Désinformation très professionnelle. Il est depuis victime des "Réseaux Ad Hoc" qui cherchent à le discréditer.

L'opération contre Le Temps du SIDA consistait à utiliser le journal Mordicus pour torpiller le livre. Un long et ennuyeux article de deux pages sur le SIDA signé d'un complice de SQ devait compléter un article venimeux de SQ accusant le livre d'Homophobie et Bounan de charlatanisme, de quoi effrayer le militant bien pensant. Pour faire plus vrai deux petits articles de l'ACS enrobaient le tout de façon a présenter un plus grand pluralisme tout en noyant le poisson/poison dans une mer de radicalité sincère et de critique bien pensée. Du beau travail il faut le reconnaître mais cependant les membres de l'ACS qui étaient aussi ceux d'ACT UP Paris n'approuvaient pas le texte de Quadruppani et continuèrent à défendre le livre de Michel Bounan.
Ni Philippe Labbey (Le premier à conseiller le livre) ni Cleews Vellay, (pourtant homosexuels militants et dirigeants d'ACT UP Paris) ne virent la moindre homophobie ou le moindre charlatanisme dans cet excellent livre qui fut même distribué par Guy Debord dans les squats du 19°. Il fallut pourtant à Michel Bounan écrire pas moins de deux livres ( L’État retors et  La Vie innommable) pour révéler l'ensemble de l'opération dont était victime le Temps du SIDA, seul livre porteur d'une analyse sociale radicale de l'épidémie de SIDA.
Vingt années ont passées et il est facile de mesurer aujourd'hui la grande inquiétude des autorités étatiques pour qu'elles décident d'entreprendre des manœuvres aussi visibles.
La question qui angoissait tant nos ennemis portait sur les liens entre Guy Debord et Michel Bounan d'une part et les Autonomes de l'ACS présent dans Mordicus comme dans les squats et surtout à la tête de l'organisation montante que devenait alors ACT UP Paris présidée par Cleews Vellay de 1992 à 1994.

Comprenant l'enjeu et devinant la raison d’être du journal Mordicus et de l'équipe qui le contrôlait réellement derrière un habillage de démocratie directe de façade, plusieurs membres de l'ACS restèrent le plus longtemps possible dans les réunions rédactionnelles de Mordicus. Situation inconfortable mais instructive et parfois cocasse de ceux qui savent qu'ont sait qu'ils savent...
En ces temps déjà révolus l'hombre de Guy Debord était vraiment partout ou il le fallait...
                                                                                                                 Scalpel
Texte de SCALPEL


Nous reproduisons les seuls 2 articles de l'ACS parues dans le numéro 5 de Mordicus. Ni l'infamie de serge Quadruppani ni le lourdingue article de commande de Françoise la délicieuse  ne méritent d’êtres  ici.
Version PDF

Texte d'Isabelle Simon

Texte de 1999/2000

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